Processus électoral en Côte d’Ivoire : La CEI rassure
Processus électoral en Côte d’Ivoire :
La CEI rassure
http://news.abidjan.net/h/368840.html?n=368840
Eburnews - Ne nous trompons pas de cible,
la CEI n’est pas le blocage du processus électoral, elle travaille à
offrir aux ivoiriens dans un contexte apaisé, des élections
démocratiques, transparentes et acceptables par tous, voilà comment
pourrait-on résumer la dernière sortie de son porte parole, Bamba
Yacouba.
Les ivoiriens dans leur quasi majorité s’impatientent de voir la
Commission Electorale Indépendante (CEI) fixer la date des élections.
Préoccupation tout à fait légitime, quand on observe de très près
l’impasse dans laquelle ont été plongés les ivoiriens depuis la double
dissolution par le chef de l’Etat en Février dernier du gouvernement et
de la CEI. Et pourtant, la nouvelle équipe de la CEI pilotée par le
l’ancien Chef de la diplomatie Ivoirienne, Youssouf BAKAYOKO, s’est
voulu plus que clair dès sa mise en place en indiquant qu’elle souhaite
donner aux ivoiriens des élections démocratiques, transparentes et
acceptables par tous. Mais ce résultat passe nécessairement par une
participation effective et sincère de l’ensemble des parties prenantes
au processus électoral. C’est pourquoi dès sa prise de fonction, le
successeur de Beugré Mambé s’est focalisé sur la recherche du consensus
au sein des partis politiques. Malheureusement les acteurs politiques
campent sur des positions parfois indéfendables, rien que pour
multiplier des blocages là où il n’en devrait pas exister, même si de
nombreux observateurs reconnaissent que l’environnement politique s’est
nettement apaisé. Et la « pauvre » CEI qui ne dispose d’aucun pouvoir de
coercition tourne en rond sur elle même s’enlisant dans d’interminables
négociations auxquelles la mauvaise foi partagée ne donnera aucune
chance d’aboutir. C’est pourquoi il serait péremptoire d’évoquer
l’incompétence de la CEI. Il faut avoir le courage de questionner la
classe politique sur ses réelles motivations. La CEI, quoi qu’on le dise
est un simple organe technique chargée de coordonner le processus
électoral. La volonté politique étant le catalyseur.
Bamba Yacouba n’a pas tort de répondre aux reproches récurrents et tous
azimuts faits à la Commission électorale indépendante, dont il est le
porte-parole qu’ « il ne sert à rien de s’acharner sur la personne du
président Youssouf Bakayoko». Pour ceux qui crient au manque de
professionnalisme, d’indépendance, d’impartialité et de transparence, il
leur faudra pousser la critique au second degré pour s’apercevoir que
le mal n’est pas l’immobilisme de la CEI, mais plutôt le manque de
volonté et de détermination de la classe politique. Les critiques sont
bonnes mais davantage constructives, lorsqu’elles sont objectives et
réalistes.
Youssouf BAKAYOKO et la CEI ne sont pas le problème, tout comme Robert
MAMBE et son équipe ne l’ont pas été, les vrais auteurs sont connus, ils
opèrent au grand jour, au su et vu de tous. Ce sont eux qu’il faut
rappeler à l’ordre si l’on veut pleinement jouer son rôle d’arbitre
social.
Le bout du tunnel n’est pas loin, a martelé le porte parole de la CEI
appelant les ivoiriens à plus de patience, « nous sommes conscients de
la grande attente des Ivoiriens de connaître la nouvelle date des
élections mais, tenant compte des expériences passées, nous ne voulons
pas fixer de date pour faire plaisir à quelqu’un. Par le passé, sous la
pression des gens qui réclamaient le chronogramme électoral, la Cei a
proposé des dates qui n’ont pu être respectées » a t-il précisé avant
d’inviter aussi bien la classe politique que la population à alléger la
tâche à la Commission électorale indépendante en s’accordant sur
l’essentiel.
Déjà, le contexte particulier de la crise qui intègre en prélude,
l’identification des populations, une tâche normalement dévolue à
l’exécutif, complique l’établissement de la liste électorale
définitive, et donc l’entrée en action, en toute indépendance de la CEI.
L’institution électorale ne pourra avoir les coudées franches, aux
dires de son Porte parole qu’ « avec la fin de la vérification de la
liste blanche. Nous arriverons à une phase ‘’mécanique’’ où la CEI sera
seul maître à bord. Là, les Ivoiriens se rendront compte de la capacité
et de la détermination de la CEI à les conduire aux élections », a
conclu Bamba Yacouba.