Douanes Ivoiriennes / Le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré: "On ne peut pas accepter que des diplomates fassent du commerce a
Douanes Ivoiriennes / Le ministre
Paul Antoine Bohoun Bouabré: "On ne peut pas accepter que des diplomates
fassent du commerce avec des marchandises exonérées"
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Abidjan.net par DR |
A l’initiative de l’administration
douanière ivoirienne, se tient du 16 au 18 juin 2010 à Grand Bassam, un
séminaire sur les exonérations et les franchises douanières comme l’a
recommandée, la dernière mission du FMI en Côte d’Ivoire.
« Je suis désolé de le dire, mais on ne peut pas accepter que des
diplomates fassent du commerce avec des marchandises exonérées. On
retrouve des magasins bourrés de marchandises exonérées appartenant à
des diplomates. On ne peut pas accepter ça. Cela ne convient pas à
renoncer aux engagements de l’Etat mais à une application rigoureuse et
un meilleur suivi des exonérations», a déclaré M. Paul Antoine Bohoun
Bouabré, ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement. Faisant
ainsi allusion aux abus et méconnaissances constatés sur les privilèges
diplomatiques, en rapport avec la convention de Vienne, il a relevé la
pertinence du thème choisi par le comité d’organisation. Pour le colonel
Major Alphonse Mangly, réfléchir sur les exonérations douanières est
plus qu’une nécessité à laquelle l’administration douanière doit faire
face. «L’exonération douanière est une forme de privilège, de faveur,
accordée à des personnes morales ou physiques de par leur qualité, leur
position. L’exonération en douane est une exception au principe général
de base qui veut que tout bien qui franchit les frontières nationales,
surtout à l’importation, soit soumis à taxation », a défini le Directeur
général des douanes. Arguant que la nature humaine ayant « un penchant
naturel pour le cadeau, les passe-droits, les gains sans contrepartie »,
ce privilège est sollicité par tous et pour tout, en dépit quelquefois
des règles et lois en vigueur. Toute chose qui finit par faire ressortir
une tendance haussière des exonérations mettant ainsi à mal les
objectifs de recettes au titre de la fiscalité de porte. « Malgré notre
résistance à cette avalanche de demande de franchise, force est de
reconnaitre que leur nombre demeure élevé et peut engendrer des pertes
de recettes énormes, si nous n’y prenons garde. A titre d’exemple, sur
la seule période de 2005, les exonérations sur les marchandises
générales ont atteint 1035 milliards de FCFA », a- confié le Dg des
douanes