LA LEGALISATION OU NON DE L’AVORTEMENT EN AFRIQUE ?
=LA LEGALISATION OU NON DE L'AVORTEMENT EN AFRIQUE?
Un sujet très délicat en Afrique pour des raisons culturelles et religieuses.
J'ai perdu une meilleure amie et ma cousine il Ya de cela une vingtaine d'année à cause de l'avortement, j'ai une autre amie qui elle vit, une beauté à couper le souffle, matériellement aisée, elle ne manque de rien si ce n'est qu'un enfant, vous me direz qu' on ne peut pas tout avoir dans la vie, elle était un cas spécial « Mademoiselle avortement », elle était sans cesse enceinte , toute les mamans du quartiers interdisaient leurs filles de s'approcher d'elle, conséquences, elle n'a plus qu'une trompe et la deuxième est dans un état catastrophique, elle passe son temps à sillonner le monde à la recherche de l'amour, enfanter, mais hélas le temps passe, passe, passe et................. Voici certaines conséquences des avortements répétés et clandestins.
Mon amie décédée avait mélangé de l'écorce de bois amère appelé en Guinée « popa » et une forte dose de nivaquine, je le répète il ya vingt ans de cela, « Fanta bara sa, fanta barawa », qui signifie fanta est morte, fanta s'en est allée.
Ma cousine avait carrément avalé le flacon entier de nivaquine, sa sœur la retrouvée inanimée sur le sol, mon Dieu j'ai hurlé et pleuré ce jour-là de toute mes forces, je continue encore de pleurer vingt ans après dès qu'il ya un reportage sur ce sujet. Paix à leur âme.
Dans les villages contrairement à ce que l'on croit, les avortements sont bels et bien pratiqués en cachette : « avortement traditionnel » soit par les plantes lorsque la grossesse se situe entre un à trois mois ou par « la lame » à partir de trois mois et plus, je m'abstiens volontairement de rentrer dans des détails cruels et inhumains, c'est du « pile ou face », « la mort ou la vie », le meurtre programmé, une barbarie indescriptible.
Maintenant, faîtes le calcul vous-même, combien de vies sont perdues lors d'un avortement clandestin ?
Une femme qui avorte en cachette c'est souvent deux vies de perdue,
vous allez me dire mais Dédé une vie est quand même une vie, oui je
suis d'accord, mais je vous rétorque : préférez-vous perdre dans ce cas
deux vies ?
Vous me répondrez que c'est contraire à ma culture , à ma religion de calculer les vies car une vie est une vie et toc !
Vingt ans après le décès de mon amie et de ma cousine rien a changé, rien a bougé, rien a évolué, excusez- moi, si quelques choses à évolué, le nombre d'avortement clandestin et de décès de femmes et jeunes filles mineures sont en net croissance.
Quelles solutions ?
Je propose :
1-la légalisation de l'avortement dans un premier temps comme en
Afrique du sud ou en Tunisie, c'est-à-dire si la vie de la mère est en
danger, le viol et inceste.
2-Education sexuelle et civique cela ne signifie pas d'inciter les enfants à la pratique sexuelle mais faire de la prévention pour éviter des grossesses précoces et éviter les MST.
3- Education civique, prévention du comportement des à bas âges dans la vie de tous les jours : qu'est ce qu'on fait des filles ou femmes tombées enceintes sous l'influence de stupéfiants, de l'alcool, « grossesse par accident », il arrive que l'homme ou le garçon refuse de reconnaître cette grossesse, de peur la fille passe par tous les moyens inimaginables au risque même de sa vie pour avorter.
Nos responsables africains doivent être responsables sans jeux de mots, objectifs, oser prendre des risques, être visionnaires, arrêter une certaine hypocrisie parce que nos sœurs meurent tous les jours par suite d'avortement "clandestin".