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FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
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24 juin 2010

Le général américain McChrystal rattrapé par son franc-parler

        Le général américain McChrystal rattrapé par son franc-parler       

                      

         

Le président des Etats-Unis Barack Obama annonce le 23 juin 2010 
la nomination du Général David Petraeus qui remplacera le Général 
Stanley McChrystal limogé pour les propos tenus sur les manquements de 
l'executif americain, dans le magazine Rolling Stone.

Le président des Etats-Unis Barack Obama annonce le 23 juin 2010 la nomination du Général David Petraeus qui remplacera le Général Stanley McChrystal limogé pour les propos tenus sur les manquements de l'executif americain, dans le magazine Rolling Stone.

Reuters/Larry Downing

       

             

                  

            Par Vincent Ilutiu          

               

Le président Barack Obama a annoncé mercredi 23 juin avoir accepté la démission du général Stanley McChrystal de ses fonctions de chef des troupes de l'Otan en Afghanistan, jugeant que sa conduite, après des propos explosifs, ne seyait pas à un militaire de son rang. Le général McChrystal sera remplacé par le général David Petraeus, commandant des forces  américaines en Irak et en Afghanistan. Stanley McChrystal avait été convoqué par le président Barack Obama après la parution d’un  article explosif dans le magazine Rolling Stone, article dans lequel il critiquait ouvertement l’exécutif américain.

      

                         

       

Le président Obama avait estimé que le général avait fait preuve « d’un mauvais jugement » en critiquant son administration, mais il avait précisé qu’il ne prendrait de décision sur son sort qu’après avoir rencontré l'intéressé à Washington.

Le général Stanley McChrystal, issu d’une famille de militaires, est diplômé de la prestigieuse école militaire de West Point. Il a vite gravi les échelons de la hiérarchie militaire, tout en étudiant à Harvard.

Il a longtemps choisi de rester dans l’ombre, notamment de 2003 à 2008, à la tête des forces spéciales, corps militaire qu’il avait intégré dès 1980. Ces fonctions l’avaient placé en première ligne des opérations spéciales américaines en Irak comme en Afghanistan, depuis 2001.

En Irak, il a été crédité de l’élimination du chef de la branche locale d’Al-Qaïda, Abou Moussab al-Zarkaoui, en juin 2006. Il a joué un rôle important dans le démantèlement des cellules islamistes en 2007 et 2008. 

En tant que chef des forces internationales en Afghanistan, le général américain a été l’artisan de la politique de renforts, obtenant du président Barack Obama l’envoi de 30 000 hommes supplémentaires – alors qu’il en réclamait 40.000.

Tensions avec la Maison Blanche

Connu pour son franc parler, McChrystal ne cache pas les tensions qui l’opposent à la Maison Blanche – il a déjà été convoqué par le président Obama, à bord de l’avion présidentiel, après avoir critiqué les vues du vice-président Joe Biden sur la stratégie à adopter en Afghanistan.

Un des conseillers du général – cité dans l’article de Rolling Stone – précise que son patron n’a pas retiré une bonne impression de sa rencontre avec Barack Obama à la Maison Blanche, l’année dernière, quand était discutée la possibilité d’envoyer des renforts en Afghanistan.

Lors de son entrée en fonction à la tête de la coalition internationale, Stanley McChrystal avait insisté sur la nécessité de limiter les bombardements, afin de protéger la population civile. Option critiquée par certains officiers américains, qui lui reprochent de mettre en danger la vie des GI’s engagés dans la guerre contre les talibans.

L’article de Rolling Stone

Le portrait que lui consacre le magazine Rolling Stone montre un général atypique, qui n’hésite pas à plaisanter avec ses collaborateurs immédiats, aux dépens de nombreux responsables de l’administration Obama.

A l’évocation du nom du vice-président Joe Biden, par exemple, McChrystal fait semblant de ne pas savoir de qui il s’agit. Pour lui, l’ambassadeur américain en Afghanistan, Kerl Eikenberry, est quelqu’un qui « veut couvrir ses arrières pour les livres d’histoire ». Quant à l’envoyé spécial de l’administration Obama pour l’Afghanistan et le Pakistan, Richard Holbrooke, il est un homme dont les courriels ne valent pas la peine d’être lus.

La publication des propos du général a mis la Maison Blanche dans une position extrêmement délicate : l’insubordination de McChrystal est manifeste, à un moment clé de l’offensive contre les talibans.

      

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