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FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
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21 juin 2010

Enquête : Comment le Sénégal est devenu une plaque tournante de la drogue en Afrique

                                    Enquête : Comment le Sénégal est devenu une plaque tournante de la drogue en Afrique                     
                   

Le Sénégal, de par sa situation géographique, est devenu un point de transit privilégié des narcotrafiquants, constatent les acteurs de la lutte contre la drogue.

Ce pays est un "point de transit privilégié utilisé" par les organisations internationales pour faire passer leur drogue vers l’ Europe, précise le commissaire Abdoulaye divisionnaire, chargé de l’office central pour la répression de trafic illicite des stupéfiants, interrogé par l'agence Xinhua à Dakar. "On a enregistré en 2009 une quarantaine de saisies qui portent sur cent kilogrammes de cocaïne transportée depuis le Brésil en passant par Dakar. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées", ajoute le commissaire Niang, en appui à sa constatation. La drogue dure qui transite par Dakar à destination des pays européens est transportée de manière diverse par les narcotrafiquants : dans le ventre ou dans les bagages. "Une Nigériane, qui est en ce moment dans un hôpital de Dakar, a été arrêtée, la semaine dernière, avec 51 boulettes de drogues dans le ventre, à l’aéroport de Dakar", renseigne l’officier de police. Selon le représentant régional adjoint pour l’Afrique, de l’ Organisation des Nations Unies contre le trafic de drogue, l’ Afrique de l’Ouest, Cyriaque Sobtafo, l’Afrique de l’Ouest est devenue la plaque tournante du trafic de cocaïne. "Les navires et avions chargés de cocaïne arrivent d’Amérique Latine à destination des ports et des aéroports mal contrôlés d’ Afrique de l’Ouest. En 2009, la cocaïne qui transite par l’Afrique de l’Ouest a été estimé à 20 tonnes pour une valeur de presque 2 milliards de dollars sur le marché de gros dans les villes européennes", indique-t-il.

En 2007, il y a eu une saisie exceptionnelle faite par la gendarmerie de Mbour, qui porte sur 2,4 tonnes de cocaïne. Des preuves qu’il y a, selon la police, un flux assez marqué du passage des mules sur le territoire sénégalais vers l’Europe. "Non seulement la drogue vient d’Amérique latine, mais nous sommes entourés de pays qui font office de plaque tournante, de sorte que notre pays est assailli, ces temps-ci", confie le commissaire Niang. "Il y a deux semaines, les services de police gambiens ont procédé à la saisie de deux tonnes de cocaïne et l’interpellation de nombreuses personnes dont les étrangers. Une telle saisie, opérée aux portes du Sénégal est, encore une fois, la preuve irréfutable que la drogue nous guette (..)", souligne de son coté le ministre sénégalais de l’Intérieur, Bécaye Diop.
Le ministre, qui lançait la semaine de lutte contre la drogue, a estimé que cette la lutte ne peut être efficace que quand on " mutualise les synergies" tant au plan national, régional qu’ international. Au niveau national, l’expansion fulgurante de la consommation et du trafic du chanvre indien sur l’étendue du territoire Sénégalais inquiètent les autorités. "On enregistre une consommation assez poussée du chanvre indien à Dakar et dans les régions du pays. Nous appréhendons environ près de 4.000 consommateurs de chanvre indien sur l’ensemble du territoire et près de 2.000 à 2.500 trafiquants par an", explique le commissaire Niang. Pour cette raison, le ministère de la Jeunesse a procédé au lancement d’un guide didactique pour sensibiliser les jeunes contre la consommation de la drogue.

                                   

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