La politique de deux poids deux mesures du Ministre de l'information, Aboubacar Sylla-Le silence du CNC: Pourquoi faut-il sancti
Lundi 14 Juin, lors du journal de campagne,
Sire Dieng, directeur de la télévision nationale, a qualifié le candidat
de l'UFDG "d'homme d'état". C'était lors de la tournée de Cellou Dalein
Diallo en Moyenne-Guinée notamment à Dalaba. Cette déclaration
scandaleuse d'un responsable de média censé observer la stricte
neutralité, l'impartialité, le principe d'égalité entre les 24
candidats, bref la déontologie en matière de traitement d'information en
cette période hautement sensible, mérite la suspension immédiate de
Siré Dieng qui a parlé comme un militant et non comme un journaliste.
Pourquoi cette grave faute n'a t-elle pas été
sanctionnée par une suspension voire une révocation du
journaliste-militant par le Ministre de l'information comme il l'avait
fait il y a une dizaine de jours contre le Directeur général de la RTG,
Alpha Kabinet Doumbouya. Le "crime" de ce dernier si c'en était un,
étant le passage de Kassory Fofana à la télévision dans le journal de la
campagne conformément au chronogramme établi pour les 24 candidats.
La faute gravissime de Siré Dieng qui mérite une sanction exemplaire et
immédiate et le silence irresponsable du Ministre de l'information
conduit à la question:
pour qui roule Aboubacar Sylla? Sa
politique de deux poids deux mesures fait tomber le masque du parti
qu'il soutient discrètement et devrait attirer l'attention de la haute
hiérarchie de la transition quant au traitement partial, inégal,
injuste... instauré par Aboubacar Sylla au ministère de l'information.
La faute commise par Siré Dieng est d'autant plus grave qu'elle vise à
saper les efforts de paix, de sécurité... mobilisés par le général
Sekouba Konaté et le gouvernement du Premier Ministre Jean Marie Doré
pour le succès de la transition, en préparant certains esprits à la
révolte, au cas où, son "homme d'état" ne passait pas.
Par ailleurs, le Conseil National de la Communication dirigé par Jean
Raymond Soumah doit monter au créneau et non se confondre dans le
mutisme pour fustiger, corriger, sanctionner la partialité de Siré Dieng
pris en flagrant délit de militantisme contraire à l'éthique du
journalisme car, l'attitude de ce dernier est un précédent fâcheux pour
les médias d'état.
Vecteurs essentiels de la démocratie les médias peuvent aussi constituer
un danger préjudiciable à la paix, à l'unité nationale, à la sécurité
nationale, à la sûrété de l'Etat, au développement économique, au
progrès social...
Enfin, si le journaliste est un citoyen comme les autres ayant le droit
de voter, il est inadmissible que dans l'exercice de ses fonctions
notamment sur un plateau de télévision qu'il exprime son militantisme
comme vient de le faire Siré Dieng. Sa faute doit être sanctionnée et
servir de leçon à tous ses confrères des médias d'état.
Focus de GUINEE24