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FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
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14 juin 2010

Des maitres coraniques de Touba reconnaissent à la cravache des vertus pédagogiques

                                    Des maitres coraniques de Touba reconnaissent à la cravache des vertus pédagogiques                     
                   

Tous ont condamné par la dernière énergie les sévères brimades exercées , récemment , sur deux enfants par un maitre coranique . Des images qu’ils ont qualifié d’horribles et de sauvages .Néanmoins ,sur un échantillon de 50 maitres coraniques et enseignants arabisants approchés , nous avons  été surpris de noter que tous nos interlocuteurs , après s’être offusqués de ces  violences inhumaines exercées sur les  deux talibés par leur maitre , ont , tous , manifesté , également , leur désapprobation par rapport à l’idée qui est de mettre , définitivement , de côté , la cravache , dans les écoles . L’argument qui a été le plus brandi par ces enseignants religieux , c’était  de dire , qu’ils ne sauraient exclure , sans raison véritablement valable , un moyen pédagogique accepté par l’Islam

Selon Abdou Lahad Niang , membre de la Rabita de Touba (association de maitres coraniques ) ,les maltraitances de ces deux enfants ne sauraient justifier ce tollé , subitement créé , « par des organisations nationales et internationales dont  le salut, totalement,  est tributaire de ces genres d’événements ». Il ajoutera que la religion musulmane n’a jamais interdit la cravache , mais qu’il en a réglementé l’usage . « C’est de cela qu’il devrait être question dans les débats » , dira-t-il . « L’islam , explique notre interlocuteur , invite l’enseignant à emprunter divers moyens avant d’avoir recours à la cravache . En fait , poursuit-il , l’enseignant  doit procéder par des remontrances , par engueulades et par mépris . Si aucun résultat signifiant n’est obtenu , il vérifie si les blocages ne se situent pas à son niveau après avoir scruté , attentivement ,  l’environnement immédiat de l’enfant . C’est là , seulement , qu’il lui est permis d’utiliser la cravache . Et le cas échéant , il devra en chercher une qui ne soit pas en mesure de blesser  l’enfant ,  ensuite éviter de frapper de manière saccadée , éviter de taper au même endroit , limiter l’élan de la main à la hauteur de l’épaule et faire savoir à l’enfant ce pourquoi il est puni. Oustaz Adama Ndiaye , qui tient , lui aussi , un daara au quartier Neew-ga , abordera dans le même sens , non sans dire que sans la cravache , il n’est plus possible d’éduquer les enfants  d’aujourd’hui . A l’en croire , ce sont « ces interdictions malveillantes qui sont à l’origine toutes ces mauvaises conduites qui font séjourner leurs auteurs dans les prisons » . Massaer Dieng , officiant en tant qu’enseignant arabisant dans une école publique liera l’interdiction du châtiment corporel au très faible niveau des élèves .Ce constat est très fréquemment revenu sur les réactions collectées, surtout chez les enseignants en fonction dans les établissements publics .D’autres personnes qui ont requis l’anonymat ont accusé les organisations dites de défense des droits de l’homme d’être derrière ce qu’ils ont qualifié de « cavale contre les écoles coraniques ».Du côté de l’école française , on semble se catonner sur un article 14 qui interdit , formellement, les châtiments corporels . Selon Babacar Samba Fall , un enseignant qui utilise une cravache avoue son incapacité à amener l’élève vers une compétence donnée . Le débat est ouvert.

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