Pour Obama, le fils de Lansana Conté est un baron de la drogue
Pour Obama, le fils de Lansana Conté
est un baron de la drogue
Dans une
lettre au Congrès, le président Obama a désigné Ousmane Conté, fils aîné
de l'ancien président guinéen Lansana Conté, comme « baron de la drogue
», ouvrant la voie à la saisie de ses biens aux Etats-Unis.Un
Mozambicain, un Mexicain et deux Afghans sont également cités dans cette
lettre. Le fils du défunt président guinéen est
donc désormais passible de sanctions. Tous les avoirs qu’il pourrait
posséder dans des territoires sous juridiction américaine sont donc
susceptibles d’être saisis. Une liste noire américaine existe depuis un
peu plus de deux ans. Elle est régulièrement remise à jour et recense
des individus et des entreprises, un peu plus de 700 au total, pour la
grande majorité issus d’Amérique latine, mais aussi d’Asie du Sud-est. Ousmane Conté, l’un des rares Africains épinglé donc officiellement
par les Etats-Unis, rejoint sur cette liste deux officiers supérieurs
bissau-guinéens, le chef d’état-major de l’armée de l’air Ibrahima Papa
Camara et l’ancien chef-d’état major de la marine José Americo Bubo Na
Tchuto, désignés au mois d’avril dernier par l’administration Obama. Une
série de mesures qui montrent combien certaines régions d’Afrique de
l’Ouest retiennent désormais l’attention des spécialistes américains de
la lutte contre la drogue. Des régions considérées comme des plaques
tournantes pour le trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et
l’Europe, voire même les Etats-Unis. Ousmane Conté, ancien commandant de l’armée, a été arrêté le 24
février 2009 par des militaires de la junte militaire, à l’époque
dirigée par le capitaine Dadis Camara, qui avait pris le pouvoir en
Guinée, en décembre 2008, après le décès du président Lansana Conté.
Ousmane Conté a avoué, lors d’une émission de télévision, « être
impliqué dans le trafic de drogue en Guinée » tout en niant en être le «
parrain ». Dans cette lettre adressée par le président Barack Obama au Congrès
américain figurent également les noms de deux Afghans – Haji Agha Alizai
et Haji Bando -ainsi que ceux du Mexicain Sergio Henrique Villareal
Barragan et du Mozambicain Mohamed Bachir Suleman, un homme d’affaires
proche du Frelimo, le parti au pouvoir à Maputo. Selon un responsable du
Trésor américain, « Mohamed Bachir Suleman est un narcotrafiquant à
grande échelle au Mozambique et son réseau contribue au développement du
narcotrafic, ainsi qu’au blanchiment d’argent sale à travers l’Afrique
Australe
Auteur: El Malick Seck
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